Voilà une petite nouvelle...de moi
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« Première ligne, un genou à terre ! Seconde ligne, arquebuse en joue ! »
J’exécutais les ordres promptement et mis un genou à terre.
La brume était d’une densité presque surnaturelle ; nous étions là, comme des aveugles à attendre un ennemi invisible. Il faisait un froid glacial en ces terres nordiques ; et par-dessus cela il pleuvait : une pluie qui perçait nos lourdes armures et fourrures.
« Me faudrait une bonne bière » murmura mon voisin.
L’attente devenait insoutenable. Certains de mes compagnons commençaient déjà à râler sur le fait que nos ennemies n’étaient que des lâches, et qu’ils ne combattraient jamais.
Mais, quelques instants plus tard, la lourde cadence des tambours, le martèlement des sabots sur le sol froid, et les hurlements des cavaliers se firent entendre. Les maraudeurs arrivaient.
Je ne pus que remarquer que la vitesse de mon pouls s’accélérait. Le combat était imminent.
Et, comme venue de nulle part, le général de notre contingent, Morgar dent d’or, d’une voix forte et claire, tel un cor résonnant dans la montagne, nous dîmes :
« Fières nains des Montagnes Grises ; en ce jour sombre, nous réparerons le tort qui nous a été fait par le sang ! »
Une clameur se fit entendre dans les rangs nains.
« Nous sommes aussi forts qu’un roc, seul, mais nous sommes plus puissants que la montagne ensemble ! En avant mes frères ! »
Les nains rugirent d’un seul cri bestial.
« Choisissez vos cibles, et ne tirez que sous mon ordre ! » hurla notre champion.
Je mis un bon paquet de poudre dans mon arquebuse, et me prépara à tirer. Les hurlements des barbares nordiques se firent de plus en plus proche. Un jeune nain à la barbe courte tira, sans doute par manque de sang froid. Le Champion du régiment cria de nouveau :
« Par ma barbe, nous ne sommes pas à portée ! Attendez mon signal ! »
Je suais abondamment, impossible de voir quoique ce soit.
« Attendez mon signal ! » répéta notre Chef de section.
Et, c’est alors que je les vis. De grands Nordiques, tatoués, torses nus malgré le froid, effrayants, horribles. Certains ne ressemblaient même plus à des êtres humains tant ils avaient des mutations abominables et terrifiantes. Mon sang se glaça dans ses veines, j’étais épouvanté. Le cri de notre champion me fit alors revenir à moi-même.
« Sortez vos haches ! »
Je n’avais même pas tiré un coup d’arquebuse, et nombres de mes frères avaient commis la même erreur que moi.
Et, c’est à cet instant que je me rendis compte que nous étions piégés, comme l’avaient été nos prédécesseurs. Les maraudeurs avaient choisi le lieu et le jour pour livrer bataille et mettre à exécution leurs attaques de lâches. Notre orgueil nous avait poussé à la folie, et nous avions accepté les conditions.
Je sortis ma hache de son fourreau, et attendit la charge de pied ferme. Elle fut terrible, sanglante, cruel. Certains des plus couards d’entre nous fuyaient déjà. Quel peu d’honneur avaient-ils !
J’esquiva le premier cavalier en faisant un écart sur ma droite, et me retrouva face à un maraudeur à pied, armé d’un fléau. Je me baissa instantanément et évita le coup de justesse, mais je perdis mon équilibre et tomba, face contre terre. Le guerrier se rapprocha de moi, et me donna un coup de pied dans l’estomac.
« Il n’est que folie de s’opposer au Chaos »
Il me cracha au visage et s’apprêta à me donner le coup de grâce lorsque le sifflement d’une balle détourna son attention. Je profitai alors de ce moment d’inattention de la part de mon adversaire pour me saisir avec rapidité de ma hache et l’enfoncer dans le bas ventre de mon adversaire. Le maraudeur fit une horrible grimace, mais ne cria pas. Je remonta la hache jusque dans ces poumons, puis la retira.
J’étais épuisé, exténué. Ces derniers efforts m’avaient achevé. Ma hache sanglante me paraissait de plus en plus lourde. L’odeur du champ de bataille était infecte, des morts jonchaient partout le sol. Certains avaient les organes sortant de leurs ventres ouverts, d’autres avaient le crâne fendu. Je me sentis défaillir. Je me laissai tomber par terre, à genoux, sur le sol dure et froid.
« Gardez le comme présent pour Slaanesh. »